La créatrice / La fondatrice

L’histoire de Prune Goldschmidt commence dans le Nord de la France, dans cette haute société industrielle du textile des Flandres. Elle en garde les valeurs de partage et de célébration. A cinq ans, ses parents quittent la région pour s’installer en Charente où son père, gentleman farmer amoureux de la nature, établit une exploitation agricole. Les douves d’un château en ruine et les lacs d’un immense domaine deviennent son nouveau terrain de jeu.
« Construire des cabanes dans les arbres, dormir à la belle étoile, donner des formes aux nuages, repeindre les roues des tracteurs, je pensais que c’était ça la vie », se rappelle-t-elle.

Prune Goldschmidt est une rêveuse pas comme les autres. Avec sa marraine, ancienne élève de l’école des Beaux-Arts, elle se fabrique des jupe-culotte délurées qu’elle porte avec de sages petits cols claudine ou réalise ses pantalons dans les tissus d’ameublement à grosses fleurs d’une résidence de famille. Dirait-on qu’elle porte ses pyjamas pour aller à l’école ? Tant mieux ! Les conventions, ce n’est pas son truc.

Adulte, c’est auprès de Sonia et Nathalie Rykiel qu’elle apprend le métier. Mais finalement, ce sont ses quatre enfants qu’elle choisira de faire passer en premier. Quelques années plus tard, alors qu’ils grandissent, la passion créative se ressent comme un manque. Prune Goldschmidt imagine une collection de bijoux couture, des bijoux monumentaux qui tiennent plus de plastron ou du mantelet que du collier, cassant les codes d’un univers bien trop sage et policé à son goût. « Je voulais transformer les femmes en déesses, montrer qu’elles étaient exceptionnelles, assure-t-elle. C’était vital pour moi de m’engager auprès d’elles. » Succès immédiat et reconnaissance unanime d’un milieu pourtant peu enclin à célébrer les outsiders.

Mais les accidents de la vie rebattent les cartes. Il lui faut se reconstruire. Un second mariage et un cinquième enfant plus tard, Prune Goldschmidt renoue avec le textile des origines familiales et crée la marque qui porte son nom : un retour à la vie pour elle, une nouvelle façon d’exister, forte, altruiste et généreuse.
Intrépide et audacieuse aussi.

Texte Jérôme Hanover
Photo Mathieu César

L'intelligence du coeur habille la beauté du corps et la grandeur de l'âme.

Prune Goldschmidt avec ses mots

"Très tôt, je me suis rendue compte de l’importance d’un beau vêtement au-delà du simple fait qu’il me permette de me sentir belle et de me rendre heureuse. J’ai compris qu’il était aussi source d’assurance et de bien-être. Et c’est précisément ce ressenti que je tiens à partager aujourd’hui avec les femmes.

Lasse de ne pas trouver les vêtements dont la coupe respecterait et flatterait mon corps de femme, ma taille, mes hanches, ou mon ventre de mère, j’ai décidé de m’engager pour le bien-être des femmes en leur proposant des vêtements bien faits, qui puissent les sublimer, révéler leur personnalité et leur force dont elles n’ont pas toujours conscience.

Je propose une griffe et une ligne aux formes créatives et élégantes, respectueuses du corps, réalisées dans des matières nobles, douces et confortables et fabriquées en France par des façonniers au savoir-faire reconnu par les plus grandes maisons.

Le besoin de lancer ma Maison me tenait à cœur depuis des années.
Pour accomplir cette mission, j’ai la chance d’être merveilleusement accompagnée, tout d’abord par mon mari, Paul Goldschmidt, mon principal admirateur ! Il est aussi et surtout le pilier rassurant et indispensable au développement de cette entreprise. 
Sa sensibilité artistique et sa culture encyclopédique sont de précieux atouts dans le développement d’un projet créatif. Dès le début il m’a permis de structurer l’entreprise et d’identifier l'équipe compétente dédiée à cette nouvelle Maison. Les fondations étant posées, je peux enfin prendre plaisir à fédérer mon équipe autour de ce beau projet et élaborer avec elle, chaque nouvelle collection.

La Maison Prune Goldschmidt est donc une jeune maison composée de dix-huit collaborateurs engagés et passionnés sur lesquels je peux compter."